L’Ecole Nationale du Chanvre (L’ENC) se développe à vitesse grand V et Sophie Barrial y est pour quelque chose ! C’est elle qui est responsable des projets et elle les conduit de A à Z. Zoom sur cette jeune femme, investie et dévouée dans les projets de L’ENC
Interview de Sophie Barrial le 13 06 18 par BCB Tradical® ,lors de la 6ème Rencontre Régionale Tradical® – Sayat (dpt 63)
BCB : L’ENC – Ecole Nationale du Chanvre – et vous ?
SB : L’ENC est un organisme de formation. J’en coordonne tous les projets depuis sa création (en 2016). Le Président, Rémy Chorda est la personne référente techniquement en tant que formateur à l’ENC.
Je travaille également à la CAPEB : je représente les artisans. J’ai aidé R. Chorda à faire connaitre le béton de chanvre aux architectes, particuliers et formateurs…
BCB : quelles sont les actions que vous avez menées ?
SB : J’ai travaillé sur 2 axes : la demande et l’offre.
La demande : Il m’a fallu communiquer autour de l’excellence du chaux/chanvre. On a fait des démonstrations chantiers, organisé des portes ouvertes, invité des particuliers et architectes…
En parallèle pour que la demande prenne conscience de la qualité du matériau il fallait proposer des artisans formés. On a donc travaillé sur la formation des artisans.
BCB : comment les formations ont-elles été mises en place au sein de l’Ecole Nationale du Chanvre ?
SB : l’ENC a participé au programme PACTE (Programme d’actions pour la qualité de la construction et la transition énergétique) qui était un appel à projet du ministère du logement. Nous avons été lauréat sur l’aspect professionnalisation des entreprises du bâtiment.
Au sein de cet appel à projet nous avons défini des formations courtes (3 à 9 jours), et des formations en ligne (MOOC) – grâce à la plateforme ADEME – Le MOOC a été un vrai succès : 1 500 participants dont une majorité d’architectes (prescripteurs)
BCB : la prochaine étape de l’ENC ?
SB : On travaille sur la 3eme étape : l’élaboration d’un titre professionnel « opérateur en chanvre » qui demande des compétences spécifiques. Cette formation s’adresse à des jeunes qui sortent de l’école, à des reconversions professionnelles, et aussi à des professionnels qui souhaitent valoriser leur démarche chaux/chanvre.
BCB : Racontez-nous-en plus sur vous :
SB : J’ai un master en management d’entreprises. J’ai intégré la CAPEB en 2009 où j’ai été secrétaire jusqu’en 2015.
Depuis 2015 je partage mon temps entre la CAPEB et l’ENC !
A la CAPEB, on accompagne les artisans sur toute leur gestion quotidienne (normes, droit…)
A l’ENC, l’ingénierie pédagogique c’est quelque chose de complétement nouveau pour moi, c’est hyper passionnant et ça m’apporte de nouvelles compétences.
BCB : Une anecdote ?
SB : J’en ai une qui m’a beaucoup fait sourire ! Je me rappelle d’un salon national à Paris, auquel l’ENC a participé. Un représentant de l’ordre nationale des architectes nous a demandé : « l’Ecole Nationale du Chanvre se situe dans quel arrondissement ? », je lui ai répondu « nous sommes basés en Lozère » : il avait l’air très surpris.
Tout ça pour dire que même dans des territoires très ruraux il se passe de belles choses ! (rires)