Ces ajouts se trouvent sous différentes formes mais de manière générale, assez constante dans la volonté de mettre en place des fonctionnalités particulières : par exemple l’accélération de la prise et ce dans des régions très éloignées les unes des autres (pouzzolane en Italie, Trass en Bavière, oxyde de fer en Ecosse etc.).
Les exemples les plus représentatifs de ces savoirs nous ont été laissés par les constructeurs Romains. En effet,
- le Panthéon de Rome est coiffé par une coupole monumentale en béton de chaux, coulée en place, d’un seul tenant de plusieurs centaines de mètres cubes.
- De même, en 70 et 80 de notre ère, les romains ont édifié un cirque gigantesque de plus de 50 000 places, le Colisée où l’on peut observer des gradins coulés en béton de chaux « retaillable » de plusieurs mètres d’épaisseur dans lequel sont incorporés des blocs et des sables pouzzolaniques provenant de laves volcaniques afin d’en accélérer le durcissement.
- Un très grand nombre d’ouvrages hydrauliques ont été réalisés en utilisant des mortiers spécialement formulés pour résister au passage de l’eau et à son abrasion (cuves, aqueducs, retenues d’eau et quais en eaux vives).
On trouve chez Vitruve un véritable inventaire des adjuvants utilisés : colloïdes minéraux et végétaux, agents surfactants, épaississants, hydrofuges, entraineurs d’air etc, sous forme de jus de figues, blanc d’œuf, sans de bœuf, algues, sels, suifs…